ISSN:
1432-0819
Source:
Springer Online Journal Archives 1860-2000
Topics:
Geosciences
Description / Table of Contents:
Resume Les différentes étapes de la cristallisation des pyroclastes des Monti Rossi et Silvestri ont été reconstituées par l'étude des inclusions vitreuses intraminérales. L'olivine magnésienne (Fo 82) et le diopside cristallisent à partir d'un liquide basaltique de nature alcaline au cours de l'ascension, sous une forte pression de fluides liée à la quantité importante de gaz dissous (4 à 5% dont 2800–3500 ppm de S). L'« ouverture » du système s'accompagne de la démixtion d'environ 50% de la phase volatile dissoute. Les oxydes Fe-Ti, les olivines (Fo 74-75) et les salites cristallisent alors, à partir d'un liquide partiellement dégazé (2 à 2,5% d'éléments volatils, dont 1200 ppm de S), de composition hawaïtique, dans un domaine de température compris entre 1160 et 1140°C. Le plagioclase (An 82) se sépare tardivement dans un liquide dont la composition se rapproche de celle du liquide résiduel. Ce stade d'évolution qui s'accompagne d'une accumulation de gaz démixé, témoigne de conditions pré-éruptives de subsurface. Les teneurs anormalement élevées en fluides des basaltes alcalins etnéens comparées à celles de basaltes de même composition (par exemple dans les inclusions des Fo 82 du Piton de la Fournaise, Σ des volatils 2%, S=1200 ppm et Cl=200 à 400 ppm) nous ont conduit à envisager la contribution de l'encaissant sédimentaire. La présence dans les produits des Silvestri de nombreuses enclaves carbonatées (fassaïte, wollastonite, anorthite), argilo-schisteuses (plagioclase, hercynite, sulfures) et gréseuses (quartz, verres rhyolitiques), l'abondance des inclusions fluides (CO2, SO2) dans les minéraux néoformés, les témoignages de phénomènes locaux d'assimilation (verres riches en Ca, Si...) viennent renforcer l'idée du rôle de la contamination (au moins en ce qui concerne les fluides) par l'encaissant sédimentaire, négligée jusqu'ici dans le cas des laves de l'Etna.
Notes:
Abstract The melt inclusions trapped inside crystals have allowed the determination of the different crystallization steps, for the M. Rossi and M. Silvestri pyroclastic products. Magnesian olivine (Fo 82) and diopside crystallize from an alkali basaltic liquid, during ascent. The high concentration (4–5% with S=2800–3500 ppm) of volatiles in glass inclusions involves a strong fluid pressure. The release of about 50% of dissolved gases reflects the « opening » of the magmatic system. Therefore, olivine (Fo 74-70), salite and Fe-Ti oxydes, crystallize from an hawaiitic melt, with lower volatile content (2 to 2,5% with S=1200 ppm). The temperatures range from 1160°C to 1140°C. Plagioclase phenocrysts (An 82) grow later from a more evolved liquid. Equivalences of gas accumulation infer a pre-eruption crystallization. The unusual content of volatiles in the alkali basalts compared to equivalent oceanic basalts (2% with S=1200 ppm and Cl= 200 to 400 ppm in olivine melt inclusions from Piton de la Fournaise volcano) suggests a wall rock contribution. Numerous xenoliths of carbonates (with fassaite, wollastonite, anorthite assemblages), shale (with plagioclase, hercynite and sulfide) or sandstone (with quartz and rhyolitic glasses) have been found among the M. Silvestri products. Fluid inclusions in the minerals as well as local SiO2, CaO, FeO enrichments of the magmatic liquid infer partial assimilation of sedimentary rocks. All these observations support a contamination hypothesis, at least for the volatile phase.
Type of Medium:
Electronic Resource
URL:
http://dx.doi.org/10.1007/BF01952351
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