ALBERT

Abstract: Résumé Cinq variétés de pomme de terre: Alpha, Cardinal, Désirée, Spunta et Up-to-Date, cultivées dans des conditions sub-optimales de climat semi-aride, ont été soumises à des conditions de déficit hydrique et d'excès d'humidité, accompagnées d'un apport foliaire d'azote (N.t.) par irrigation. La gravité du stress était évaluée par le poids de fanes, l'index de surface foliaire (LAI), la durée du feuillage (LAD) et le volume des tubercules. L'essai était réalisé à la station expérimentale de Gilat dans le nord du Negev, en Israël. L'irrigation était appliquée à l'aide d'un système linéaire dans lequel une source continue d'eau peut être appliquée à la culture, par rangées parllèles, avec des sprinklers. Les quantités d'eau apportées diminuent avec l'augmentation de la distance des sprinklers par rapport à la source d'approvisionnement (tabl. 1a et 1b). La plantation était faite de 22 février 1982, en parcelles disposées en travers des 3 lignes de sprinklers (servant de répétitions). Les rangs étaient numérotés de R1 à R10; R10 étant le plus éloigné de la source. L'irrigation commençait 56 jours après la plantation (DAP) et était effectuée à deux semaines d'intervalles; cinq plantes attenantes des trois répétitions étaient récoltées dans chaque combinaison des cinq variétés et de six niveaux d'irrigation (R1, R2, R4, R6, R8 et R10). Les taux de croissance foliaire, LAI, LAD et volume des tubercules étaient les plus élevés, pour toutes les variétés, quand les apports d'eau étaient maintenus àK p=1,06 (coefficient du bassin d'évaporation) et l'azote total (N.t.) à 173 kg/ha. En traitement sec (0,87〉K p〉0,14 et 127〉N.t.〉12 kg/ha) et en traitement humide (K p=1,27; N.t.=201 kg/ha), le taux de croissance diminuait, indiquant les effets défavorables du déficit comme de l'excès d'eau (tabl. 2 et 3, fig. 1). Les variétés différaient dans la taille du feuillage spécialement lorsqueK p=1,0, ainsi que dans 70 DAP pour Cardinal ou le poids de fanes était d'environ de moitié inférieur à celui de Désirée. Cependant, les deux variétés montraient un taux analogue de développement des tubercules, indiquant que le rendement n'est pas nécessairement corrélé à la taille des fanes (fig. 1 et 3). D'autre part, Spunta, qui avait un haut niveau de développement de ses tubercules dans le premier stade de croissance, montrait un rendement avantageux dans les conditions de traitement sec (K p=0,29–0,14; N.t.=44–12 kg/ha). Le LAI maximum était obtenu dans leK p=1,06, N.t.=173 kg/ha et cet effet était identique pour toutes les variétés. LAI et LAD diminuaient avec l'augmentation du stress hydrique. Chez Cardinal, Désirée, Spunta et Up-to-Date, il y avait une relation linéaire commune sur le poids des tubercules et le LAD; chez Alpha, cette fonction était de plus faible valeur au niveau du poids des tubercules, bien que la pente soit la même que pour les autres variétés (fig. 1 et 4). Les différences de rendement observées chez les variétés sont grandement attribuables aux différences génétiques quant à la production potentielle de tubercules et l'aptitude à réagir aux conditions sèches d'environnement. En R2 (K p=1,06; N.t. =173 kg/ha) il apparaît que Cardinal demande une plus grande quantité d'éléments fertilisants pour la production de tubercules; il en est de même pour Alpha au niveau du feuillage et de Désirée pour les deux, feuillage et tubercules, indiquant que cette dernière variété a une plus grande activité physiologique que les deux autres variétés. Dans les conditions sèches R8 et R10 (K p=0,29–0.14; N.t.=44–12 kg/ha) la relation n'est pas évidente entre le développement des tubercules, la taille des fanes et la surface foliaire des variétés. Là encore, des différences génétiques peuvent rendre compte des différences de réponse. dans des conditions de sècheresse et d'humidité combinées. Le maintien plus long du feuillage chez Alpha est apparemment dû à sa compétitivité avec le développement des tubercules vis à vis des nutriments. Le relatif haut rendement de Spunta est attribué à sa capacité de tubérisation précoce; l'effet du déficit hydrique s'accentuant dans le temps, une variété tubérisant précocément pourra produire suffisamment de tubercules avant que celui-ci ne devienne trop sévère. Toutes les variétés testées ont eu tendance à avoir un faible rendement dans les conditions d'excès d'eau (R1;K p=1,4).

Abstract: Résumé La réponse de cinq variétés (Alpha, Cardinal, Désirée, Spunta et Up-to-Date) à différentes doses d'irrigation et d'apport azoté foliaire (N.t.) a été étudié en saison sèche dans le nord du Negev, en Israël. Un gradient d'apport eauazote était obtenu en utilisant un dispositif linéaire d'aspersion par sprinkler, dans lequel les quantités approtées diminuaient avec l'augmentation de la distance entre les rangs et la source d'approvisionnement (fig. 1). Cela permettait d'obtenir une large gamme pour la valeur du coefficientK p irrigation-évaporation allant de 1,27 pour les rangs humides à 0,14 pour les rangs secs, et pour l'apport d'azote allant de 201 kg/ha à 12 kg/ha. L'hygrométrie moyenne dans les zones de développement des racines diminuait également avec l'éloignement des lignes de sprinklers (fig. 2). Plusieurs caractères physiologiques influencés par l'apport eau-azote étaient étudiés durant la période de croissance des plantes: perméabilité des feuilles (indice d'ouverture des stomates; tableau 1) potentiel hydrique des feuilles (tableau 2) et taux de photosynthèse (tableau 3). Les trois indices tendaient à diminuer avec l'abaissement deK p; les cinq variétés présentaient des différences dans leur réaction vis à vis des quantités approtées d'eau et d'azote. Désirée maintenait un haut niveau d'ouverture des stomates et un taux élevé de photosynthèse dans les rangs humides. Le rendement en tubercules augmentait avec l'irrigation donnant unK p de 1,0 (tableau 4); l'excès d'eau causait une baisse de rendement pour toutes les variétés sauf Cardinal. La fonction donnèe par la réponse du rendement à l'irrigation pourrait être exprimée soit comme une fonction quadratique (y=a+bx+cx 2) pour la gamme complète duK p, soit comme une fonction linéaire (y=a+bx) à l'intérieur de la gamme située au-dessous deK p=1,0 (tableau 5). Désirée était la variété à plus fort rendement (60 t/ha) dans les gammes humides alors que Spunta l'était dans les gammes sèches; Alpha donnait le rendement le plus faible dans la gamme complète duK p. Le rendement était inversement affecté quand la capacité de rétention d'eau du sol passait au-dessous de −0,4 bar. La teneur en matière sèche des tubercules augmentait avec l'augmentation des apports d'eau (tableau 6) mais Alpha et Spunta avaient respectivement la plus haute et la plus basse teneur en matière sèche. Les différents caractères physiologiques étudiés ne donnaient pas d'indications sur le rendement potentiel des variétés, à l'exception de Désirée qui, dans les conditions humides, avait les plus hauts niveaux d'ouverture des stomates, de photosynthèse et de rendement en tubercules. En ce qui concerne ce dernier, dans des conditions de stress hydrique, Alpha, qui maintenait son feuillage le plus longtemps, produisait beaucoup moins en condition sèche (7,9 t/ha) que Spunta, variété à senescence précoce (16,5 t/ha). On en conclut que malgré le mode commun de réponse aux applications eau-fumure, chaque variété possède une réponseà ces paramètres qui lui est spécifique.

Abstract: Résumé 1. En Israël, dans la région du Negev, on cultive les pommes de terre en deux saisons de l'année: printemps et automne. Des semences de production locale de la variété Up-to-Date, préparées pour la saison d'automne ont été cultivées au printemps, avec de hautes températures en fin de végétation. Après récolte, la conservation des tubercules à température optimale pour la germination raccourcit la période de dormance à environ un mois, et dans ces conditions, seul le germe apical se développe. Cela entraine un nombre de tiges plus faible par unité de surface, moins de tubercules, et par suite des récoltes plus faibles. 2. L'étude a été entreprise pour rechercher l'influence des températures de conservation, sur la germination de semences poussant au printemps en région semi-aride, pour être utilisées en automne dans un système à deux cultures par an. Les traitements ont eu pour objet: a) l'effet des températures de conservation de 4, 8, 12, 16 et 22°C (avec éclairage) sur la durée de la dormance et sur la croissance des germes (figure 1 et tableau 1); b) la germination de tubercules conservés à l'obscurité à 4°C pendant 2, 4, 6, 8 et 10 semaines et transférés ensuite en germoir éclairé à 22°C (figures 2, 3, 4 et 5; tableau 2). Les essais ont été menés sur une période de conservation de 12 semaines. 3. Les températures de conservation ont eu différents effets sur la germination. Les températures favorables au développement des germes (12–22°C) ont raccourci la période de dormance de 4 semaines environ et ont en général conduit à une dominance apicale marquée. Le début de croissance du germe apical est intervenu peu après la récolte du tubercule, son allongement étant corrélé positivement avec la température de conservation. Une perte partielle de la dominance apicale a été obtenue en conservant les tubercules à basse température (4°C) après la récolte, pendant au moins 2 mois. Après passage des tubercules à haute température (22°C) pendant un mois supplémentaire, 3 ou 4 germes se sont développés sur chaque tubercule, bien que ces tubercules soient chronologiquement jeunes. 4. Selon la succession des stades physiologiques, les tubercules conservés à haute température étaient dans un ‘état juvénile’ (stade d'l germe), deux mois après la récolte, et ceux conservés à basse température étaient au bout de trois mois à un ‘âge correct pour être replanté’. Les données présentées accréditent la thèse de l'influence des facteurs de l'environnement durant la période de végétation sur l'âge physiologique du tubercule.

Abstract: Résumé 1. La production potentielle de variétés de pommes de terre européennes a été testée dans les conditions de sols de régions semi-arides, durant deux saisons de culture comportant différents facteurs climatiques: la culture de printemps (février-juin) qui se caractérisait par une augmentation de la longueur du jour et de la température, de la plantation à la récolte, et la culture d'automne (août-décembre), caractérisée par les conditions inverses. 2. Les essais ont été conduits durant cinq années consécutives, avec 50 à 70 variétés testées chaque année pour les deux conditions. Cette note analyse le comportement pour la croissance et la productivité des 27 variétés étudiées en 1978 (tableaux 1 et 2) et résume les résultats des rendements obtenus pendant cinq années avec quatre variétés nouvellement introduites (tableau 4). a. Les expériences ont été faites à la Station Expérimentale de Gilat, dans le Nord du Negev, en Israël. Les conditions climatiques de l'année 1978 sont résumées sur la figure 1. Pour la culture de printemps, des semences importées ont été utilisées; pour la culture d'automne, des plants d'origine locale ont été employés, préparés pour la plantation au début de février et récoltés en mai. 3. La durée d'émergence était d'environ 3 semaines au printemps. La vigueur de croissance a été classée de plantes basses à maturité précoce (variété Blanka) à plantes de croissance vigoureuse à feuillage encore vert à la récolte (variété Désirée). En automne, la durée d'émergence était de 4 à 7 semaines. La croissance du feuillage s'échelonnait de faible (variété Aminca) à persistante (varitété Désirée). La productivité hebdomadaire, basée sur la relation entre la production totale et la période de croissance, a été calculée de la date d'émergence à la récolte; celle-ci a montré que la capacité de production des différentes variétés est indépendante de leur type de maturité (tableau 3). Au printemps, les rendements hebdomadaires se classent de 2,5 T/ha à 4,7 T/ha. En automne, avec une densité de tiges comparativement plus faible qu'au printemps, les rendements se classent de 1,6 T/ha à 3,9 T/ha. Sur la base de la productivité, Up-to-Date, Désirée et ZPC 71E207 sont préférables pour la culture de printemps, et Désirée, Draga, Gulliver, ZPC 71E207, ZPC 71E277, Cardinal et Spunta pour la culture d'automne. 4. La réaction variétale aux facteurs d'environnement défavorables tels que les températures élevées et les jours courts, par rapport à la productivité, reflète le comportement différent des variétés vis à vis des aggressions. Une faible performance, se traduisant par la petite taille des plantes, la sénéscence prématurée du feuillage, la courte période de grossissement d'où résulte la plus faible productivité, suggère que quelques variétés ne sont pas adaptées aux conditions d'environnement de la région du Negev. Au contraire, la haute productivité de certaines variétés, indépendante de leur type de maturité, consiste en une tolérance aux courtes photopériodes et aux températures élevées.

Abstract: Résumé 1. Des expériences ont été réalisées afin d'étudier la sensibilité à la verticilliose, de variétés de pommes de terre cultivées en zone aride. Le comportement des variétés cultivées dans des parcelles infestées a été comparé à celui obtenu dans des parcelles non infestées et qui servaient de témoin. Pour une même variété, les réductions de la durée de végétation et du rendement ont été considérées comme des critères de détermination du degré de sensibilité au flétrissement. 2. Dans la région de Negev en Israël, des expérimentations en plein champ ont été conduites deux années durant le printemps (février-juin) et l'automne (août-décembre). L' irrigation a été réalisée par des sprinklers. La période de croissance dans les parcelles témoins et durant les deux saisons a été de 4 mois. Des échantillons de plante ont été récoltés à 5 dates pendant la période de croissance, le développement des tiges et du tubercule a été mesuré (Fig. 1 et 2) afin d'apprécier le degré d'infection (Fig. 3–4). Les rendements pour 1973 sont donnés dans les tableaux 1 et 2 et pour 1974 dans les tableaux 3 et 4. 3. Dans les parcelles témoins, le développement des plantes et des tubercules a été meilleur au printemps qu'à l'automne et, par conséquent, les rendements de printemps ont été supérieurs? Dans les parcelles infestées, le développement des tiges et des tubercules a été retardé et on a observé une sénescence précoce (de 2–4 semaines) pour certaines variétés. La diminution de rendement résultant du flétrissement différait selon les variétés et, dans certains cas, elle est supérieure à 50% du rendement commercialisable. 4. En relation avec la réduction de rendement et la durée de végétation, les variétés ont été classées en 3 groupes comme suit: A = tolérant: aucune réduction de la durée de végétation, pertes de rendement inférieures à 20% (par rapport aux plantes témoins); B = sensible: durée de végétation réduite de 2 semaines (approximativement), diminution de rendement de 20 à 40% et C = très sensible: durée de végétation réduite de un mois ou plus, pertes de rendement supérieures à 40% (tableau 5). 5. Les variétés Désirée, Alpha et Baraka ont été trouvé tolérantes au flétrissement. A la récolte, les plantes sont naturellement vertes, que ce soit dans les parcelles infestées et témoin et quelle que soit la saison: printemps et automne. Les pertes de rendement dans les parcelles infestées sont limitées (20% approximativement). La résistance au champ de ces variétés est liée à un développement important des fanes et à une maturité tardive. Blanka, une variété précoce, réagit de façon identique aux trois cultivars tolérants, c'est-à-dire pas de réduction de la durée de végetation et seulement des diminutions de rendement limitées.

Abstract: Résumé 1. Cette étude vise à éclairer le comportement, en ce qui concerne la dormance et la germination de tubercules de différentes variétés soumis à des températures élevées pendant la 2eme partie de la période de végétation, au printemps, en région semi-aride. A des fins de comparaison, on a cultivé les mêmes variétés en automne. 2. Neuf variétés ont été cultivées à la station expérimentale de Gilat dans la région du Negev. La culture de printemps a été plantée le 15 février, et celle d'automne de 15 août. Les récoltes ont été faites à 4 mois de végétation. L'expérimentation comportait deux modes de conservation: 12 semaines en germoir à 22°C, avec éclairage permanent et 75% d'humidité relative: 4°C à l'obscurité jusqu'à la fin de dormance, puis mise en germoir pendant un mois supplémentaire. On a considéré que la fin de la dormance correspondait à l'apparition d'au moins un germe de plus d'un mm de longueur sur un tubercule (tableau 1). 3. Au printemps, les hautes températures dans la seconde partie de la période de végétation ont nettement raccourci la période de dormance, par rapport aux tubercules des mêmes variétés cultivés en automne. Le comportement germinatoire des tubercules s'est avéré être une caractéristique variétale, influencée par les modifications des conditions de l'environnement durant la végétation et la conservation (tableaux 2, 3 et 4). Pour les tubercules cultivés au printemps et stockés à 22°C, on a défini trois types de germination: a) dominance apicale, caractérisée par le développement manifeste du germe apical et moins de 10% de germination des autres bourgeons, sur les variétés Alpha, Sinaeda et Up-to-Date; b) influence apicale, germe apical bien développé et 10–20% de germination des bourgeons non apicaux sur les variétés Avanti, Désirée et Majestic; c) croissance simultanée de 3 ou 4 rangs germés par tubercule de même taille sur les variétés Rector, Renova et Rosita. 4. Il en résulte que la dominance apicale est un phénomène relatif plutôt qu'absolu. L'importance de la dominance dépend plus de la réaction de la variété aux conditions de végétation que de la récolte des tubercules. Certaines variétés utilisées dans cette expérimentation ont moins réagi aux hautes températures pendant la végétation et la conservation ou même n'ont pas manifesté de dominance apicale.