Possibilites de scissions multiples pour des colonies de dorylinesAnomma nigricans illiger hymenopteres formicidae, en Cote d'Ivoire

Resume

Nous avons suivi quotidiennement et pendant 45 mois de nombreuses colonies d'Animma nigricans Ill., dans la région de Lamto, en Côte d'Ivoire. Ceci nous a permis de constater qu'une même fourmilière pouvait se scinder et donner naissance à une nouvelle colonie plusieurs fois de suite en peu de temps. Nous citons le cas de deux colonies, ES et YT, qui ont produit respectivement 3 et 2 sociétés nouvelles en 134 et 65 jours. Par contre d'autres sociétés restent sans se reproduire pendant des périodes très longues.

Entre les temps d'immobilisation des colonies, nécessaires à l'élevage du couvain sexué, on a observé de 2 à 4 déménagements très rapprochés.

L'étude de la chronologie des scissions, comparée au temps nécessaire pour le développement du couvain mâle, permet d'affirmer qu'un processus de scission peut succéder à un autre avant même que le premier ne soit complètement achevé.

Summary

During 45 months we have followed daily manyAnomma nigricans Ill. colonies in the Lamto area and we noticed that one society can divide and produce several times a new colony at short notice. For example the colonies ES and YT have respectively founded 3 and 2 new societies in 134 and 65 days. Other societies remained undivided for long periods.

Two to four emigrations occuring at short intervals are observed between the statary phases necessary to the breeding of the sexual brood.

A comparison between the different scissions and the time required for breeding mâles indicates that colonies can proceed to a secund cycle of foundation even before the end of the first one.

Dans deux colonies, les fréquences de scissions paraissent exceptionnelles. Sur 46 autres colonies régulièrement suivies, nous n'avons, en effet, observé que 14 scissions. On peut s'interroger sur la cause d'une telle disparité? L'âge des reines serait-il en jeu? Il est bien difficile de répondre pour l'instant, la longévité et, en même temps, la grande mobilité des colonies d'Anomma rendant cette étude particulièrement difficile.