Leiperenia moreli n. sp. (Nematoda: Atractidae), parasite de l'éléphant d'Afrique

Résumé

Description de Leiperenia moreli n. sp., parasite de Loxodonta africana du Parc National de Gona-Re-Zhou au Zimbabwe. L'espèce diffère de L. leiperi Khalil, 1922 parasite d'un éléphant d'Ouganda par ses dimensions (le corps est plus petit, mais les pièces génitales sont plus longues). Les deux espèces différent de L. galebi Khalil, 1922, parasite de l'éléphant Indien par le queue des femelles beaucoup plus longue. Le genre a de nombreux caractères très originaux: papilles labiales et céphaliques à l'extrémité d'un pédoncule, oesophage avec portion antérieure subsphérique et portion postérieure claviforme, portion pharyngée de l'oesophage avec une dent dorsale, pore excréteur en fente longitudinale, femelle monodelphe pondant par endotokie matricide, mâle avec plusieurs paires de papilles piriformes hypertrophiées.

Le genre le plus proche est Grassenema Petter, 1959, parasite de Procavia, mais les différences entre les deux genres sont très importantes. Les genres inclus dans la famille des Atractidae pourraient avoir des ancêtres à vie parasitaire normale (sans cycle endogène) tantôt de type Cosmocercidae, tantôt de type Kathlaniidae. La famille est donc vraisemblablement paraphylétique; elle est cependant conservée par raison de commodité.

Abstract

Leiperenia moreli n. sp., a parasite of Loxodonta africana from Gona-Re-Zhou National Park (Zimbabwe), is described. The species differs from L. leiperi Khalil, 1922, parasitizing elephants in Uganda by its measurements (smaller body length and longer male genitalia). These two species differ from L. galebi Khalil, 1922 parasitizing elephants in India, by a much larger female tail. The genus exhibits many original characteristics: labial and cephalic papillae at the end of a peduncle, an oesophagus with a subspherical anterior region and a club-shaped posterior region, a dorsal tooth in the pharyngeal part of the oesophagus, a longitudinal slit-like excretory pore, a monodelphic female laying larvae by the “matricide endotokie” process, and a male with several hypertrophied pyriform cloacal papillae.

The most closely related genus appears to be Grassenema Petter, 1959, a parasite of Procavia, but the differences between the two genera are very distinct. Genera belonging to the family Atractidae may have had ancestors with a normal parasitic life (without an endogenic cycle) which may have belonged to the Cosmocercidae at one time and the Kathlaniidae at another time. Therefore, the family is probably paraphyletic, but it is considered convenient at the present time to retain the taxon in its present form for the sake of utility.