ISSN:
1432-1793
Source:
Springer Online Journal Archives 1860-2000
Topics:
Biology
Description / Table of Contents:
Résumé 1. Durant la mission Médiprod I du N.O. «Jean Charcot» (1–15 mars et 3–17 avril 1969) dans le bassin nord-occidental de la mer Méditerranée, la situation hydrobiologique précédant le réchauffement printanier est la suivante: la turbulence verticale créc des structures concentriques où les teneurs en sels nutritifs augmentent de la périphérie vers le centre. Par contre, les biomasses phytoplanctoniques et les taux d'assimilation en carbone sont minimaux aussi bien sur le pourtour qu'au centre du bassin, alors qu'ils sont maximaux sur un anneau intermédiaire. 2. Une méthode d'appréciation de la fertilité des eaux de surface a été utilisée pour tenter d'expliquer la présence de deux zones voisines (centrale et anneau intermédiaire) dans lesquelles les biomasses phytoplanctoniques varient en fonction inverse des teneurs en éléments nutritifs minéraux. Elle consiste à compaper in vitro les réponses (assimilation de carbone et développement cellulaire) de quelques algues unicellulaires cultivées dans ces eaux de type différent. 3. Il n'apparaît pas de relation claire entre les résultats obtenus in vitro et les structures hydrobiologiques in situ. Par contre, les différences notables observées lors des mesures in vitro entre les eaux correspondant aux deux parties de la campagne peuvent être reliées au développement du phytoplancton observé in situ entre la première et la deuxième partie. Ces résultats conduisent à admettre que le développement du phytoplancton in situ crée un conditionnement de l'eau de mer qui se manifeste sur l'activité in vitro. 4. C'est le conditionnement organique des eaux plutôt qu'un phénomène physique qui serait responsable de la différence d'assimilation du carbone mesurée in situ entre les eaux de la zone turbulente et les eaux de l'anneau intermédiaire. Le rôle inhibiteur dû à l'aspect mécanique de la turbulence n'intervient que pour les deux stations où celle-ci est maximale. 5. La réponse des phytoplanctontes est spécifique: Phaeodactylum tricornutum croît sur l'ensemble des caux de la première partie, tandis que Chaetoceros lauderi ne présente aucun développement et cela parceque le premier n'a pas les mêmes besoins de conditionnement que le second. Si ces deux espèces se développent mieux sur les eaux récoltées au cours de la deuxième partie de la campagne, par contre Chlamydomonas magnusii ne pousse sur aucun des échantillons étudiés. 6. L'ensemble des résultats obtenus montre que la fertilité d'une eau de mer est fonction non seulement des sels minéraux habituellement dosés mais également de la matière organique dissoute. Celle-ci interviendrait peut-être en tant que substrat per se, mais aussi en formant des complexes organo-métalliques susceptibles de faciliter l'assimilation de certains métaux indispensables à la croissance.
Notes:
Abstract Bioassays were performed on surface-water samples, collected during the Médiprod I cruise of the R.V. “Jean Charcot” in the northern part of the Mediterranean Sea. Physiological responses of axenic algal cultures were measured in order to characterize the different water masses. The responses obtained are specific to each algal strain: Phaeodactylum tricornutum grows in all waters sampled during the first part of the cruise, while Chaetoceros lauderi does not develop because of its different nutritional requirements; Chlamydomonas magnusii does not grow in any of the tested samples. No clear relationship exists between the results obtained in vitro and those obtained in situ but, on the whole, the waters collected during the second part of the cruise allow a higher growth of the test algae in vitro. This higher fertility is probably related to the algal bloom which occurred between the first and the second part of the cruise. In the authors' opinion the great difference in uptake rates observed between the high-turbulence area (low production) and the adjacent area (high production), may be related more to biological conditioning than to any physical process. However, physical mixing seems to be responsible for inhibition of primary productivity at the two stations where mixing attains maximum values.
Type of Medium:
Electronic Resource
URL:
http://dx.doi.org/10.1007/BF00389333
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