ISSN:
1365-3091
Source:
Blackwell Publishing Journal Backfiles 1879-2005
Topics:
Geosciences
Notes:
Nous avons étudié la minéralogie et la composition chimique de cherts à Radiolaires (radiolarites) du Dogger-Malm, liés ou non à des affleurements de roches volcaniques. Les échantillons proviennent du Maroc (Rif), d'Italie (Bassin Lombard et Appenins), de Grèce (Zone du Pinde et Massif du Vourinos) et de Californie (Baie de San Francisco). A titre de comparaison, nous avons également étudié des cherts crétacés du Pacifique (Leg 32) et des boues à Diatomées miopliocènes de la Mer du Japon (Leg 31).La silice des radiolarites est exprimée sous forme de quartz ou de calcédoine. Ces roches renferment en outre des feldspaths et, souvent, de l'hématite. La phase argileuse est constituté d'illite et/ou de chlorite, accompagnée fréquemment d'édifices gonflants et, très localement, de kaolinite. Dans les śediments océaniques le degre d'organisation de la silice est très variable (depuis l'opale jusqu'au quartz), les minéraux argileux sont à peu près identiques à ceux des radiolarites, les feldspaths sont également fréquents.Du point de vue chimique, on peut distinguer, parmi les radiolarites: des faciès massifs, des pélites a Radiolaires et des radiolarites ferrugineuses. Celles-ci se rencontrent généralement à la base des séries associées à des formations volcaniques. Les cherts du Leg 32 et les boues à Diatomées de la Mer du Japon ont une composition très voisine de celle des radiolarites massives.La minéralogie de ces formations peut ètre expliquée par plusieurs modèles: héritage, diagenèse de boues pélagiques, etc.… Le caractère détritique d'une partie des argiles semble certain.L'origine de la silice est discutee: la position latitudinale de la Téthys au Jurassique, son caractère relativement confiné et d'eventuels apports volcaniques doivent être pris en consideration. Par contre, compte tenu de la composition chimique et minéralogique des radiolarites, la diagenèse des argiles n'est pas susceptible de fournir des quantités notables de silice. L'accumulation de boues à Diatomées dans la Mer du Japon et en d'autres lieux montre que ni l'éloignement des côtes ni de très grandes profondeurs ne sont indispensables au développement d'une sédimentation hypersiliceuse.
Type of Medium:
Electronic Resource
URL:
http://dx.doi.org/10.1111/j.1365-3091.1977.tb00138.x
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