ISSN:
1572-9680
Keywords:
Humid Côte d'Ivoire/Ivory Coast
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transition shifting cultivation
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yam
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cacao
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land shortage
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soil fertility
Source:
Springer Online Journal Archives 1860-2000
Topics:
Agriculture, Forestry, Horticulture, Fishery, Domestic Science, Nutrition
Description / Table of Contents:
Résumé Aménagement du terroir par les paysans immigrés Baoulé dans la région Taï, Sud-Ouest Ivoirien Ce document traite le système agricole des paysans immigrés Baoulés dans les régions des forêts tropicales humides du Sud-Ouest Ivoirien. Cette région héberge une des dernières réserves substantielles de la forêt tropicale de l'Afrique de l'Ouest. Le Parc National de Taï est la partie de la forêt que l'UNESCO a adoptée dans le cadre du ‘Programme Homme et Biosphère’. A l'heure actuelle les intrusions des paysans à la recherche de terre menacent le parc. Une des caractéristiques de cette région est que les sols montrent un niveau bas de nutrients intrinsiques (notamment le phosphore et la potasse), des valeurs basses de pH, une faible capacité d'absorption cationique et, localement, des niveaux élevés de gravier. Les paysans Baoulé plantent des cultures pérennes, surtout le cacaoyer, après avoir produit des cultures vivrières pendant les deux premières années. L'alinment principal, l'igname, est cultivé dans les buttes. A part la pauvresse inhérente au sol, cette technique culturale, qui dérange la structure de la couche arable du sol, est considérée comme une des causes des bas rendements du cacaoyer aux exploitations agricoles Baoulé dans la région. Les rendements par hectare n'atteignent que 60% de la moyenne nationale. On peut conclure que le système de culture Baoulé est mal adapté à l'écologie locale. Les mesures à prendre pour améliorer l'adaptation comprennent: L'introduction des cultures mieux adaptées aux conditions de sol défavorables (par exemple le hévéa, le palmier à huile), protéger les plantations de cacaoyer en mettant des arbres ombreux, l'application des engrais, et l'emploi de la fixation biologique de l'azote par certains arbres légumineux. En général, les solutions proposées entraînent des investissements en termes financiers et de travail de la part des paysans. Il est souligné que les paysans ne changeront pas leur système du culture actuel tant que les forêts sont à proximité. Donc, la présence de la forêt Taï, environ 300.000 hectares de forêt tropicale primaire, empêche le processus de changement en pratiques d'aménagement du terroir.
Notes:
Abstract This paper discusses the cropping system of immigrant Baoulé farmers in the rain-forest area of South-west Côte d'Ivoire (Ivory Coast). The area harbours one of the last substantial rain-forest reserves of humid West Africa. Part of it is known as Taï National Park, and has been adopted as one of UNESCO's Man and Biosphere Programme areas. The park area is threatened by farmers in search of land. Soils in the area typically show a low intrinsic nutrient content (particularly phosphorus and potassium), low pH values, a low CEC, and, locally, high levels of gravel. In the Baoulé cropping system fields are kept under perennial crops, mainly cacao, after having been used for food crop cultivation during the first two years. Yam, the most important food crop is grown on mounds. Next to the inherent poverty of the soil, this cropping technique, which disrupts the structure of the top soil is seen as one of the causes for low yields of cocoa on Baoulé farms in the area. Yields per ha amount to c. 60% of that of the national average. The conclusion is that the Baoulé agricultural production system is ill-adapted to the local ecosystem. Measures to improve adaptation include: Introduction of crop species adapted to adverse soil conditions (e.g. rubber, oilpalm), to buffer cacao plantations through planting of shade trees, to apply fertilisers, and to make use of biological nitrogen-fixation. Generally, the remedies proposed involve investments in terms of cash and labour on the part of the farmers. It is argued that farmers will not change their current cropping practices as long as there is forested land in the vicinity. The presence of the Taï forest, c. 300.000 ha of virgin rain-forest, impedes the process of change towards more intensive land-use practices.
Type of Medium:
Electronic Resource
URL:
http://dx.doi.org/10.1007/BF00838724
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