ALBERT

Abstract: Résumé Par aliment complet on entend un composé comprenant toutes les matières nutritives, actives et énergétiques nécessaires au maintien et aux performances d'un animal. En ce qui concerne plus particulièrement l'alimentation des Ongulés-gibier, une telle nourriture présente, par rapport aux concentrés usels ou par rapport à d'autres aliments tels que céréales, betteraves, foins ou pailles, de gros avantages sur le plan physiologique, tous les ingrédients prévus étant absorbés simultanément. On évite de la sorte une alimentation trop exclusive qui, chez les ruminants, peut causer des dommages à la flore stomacale et ètre à l'origine de maladies. Pour l'affouragement des Ongulés-gibier ruminants, l'ensilage s'est avéré particulièrement probant. Voici maintenant huit années qu'un aliment complet sous forme d'ensilage est fabriqué et fait l'objet d'essais dans trois régions forestières du Nord-Ouest de l'Eifel. Comme composants de base sont utilisés le marc de pommes, la feuille de betteraves sucrières, des vitamines, des éléments minéraux de même que de la paille ou du foin. Pour la fabrication de l'ensilage on se sert d'une hacheuse soufflante. Un tel aliment structuré est destiné à être aussitôt ruminé, est appété par les animaux et couvre, lorsqu'il est distribué ad libitum, les besoins du métabolisme de maintien. Le prix de revient se situe aux environs de 90 à 100 DM par kg. Afin de réduire les frais d'acheminement quotidien de la nourriture, 29 distributeurs automatiques ont d'ores et déjà été installés avec succès, excluant par la même occasion les déficiences liées à un approvisionnement journalier.

Abstract: Résumé Les données deHofmann etHerzog (1980) etHofmann (1982) selon lesquelles la végétation riche en cellulose est à peine digérée par le Chevreuil et persiste à l'état non digéré ne se vérifient pas à la lumière des résultats des présentes recherches. Selon le régime alimentaire on observe même des taux de digestibilité fort élevés. Une détermination comparative de la digestibilité chez des chevreuils et des chèvres révéla que les ruminants domestiques réalisaient, pour une digestibilité presqu'identique des composants non azotés, des taux de digestibilité à peine supérieur pour les autres matières brutes. Au total, on n'obtint pour les chèvres, en moyenne, qu'une valeur alimentaire supérieure de 5.5 % seulement, valeur calculée comme énergie métabolisable selon l'équation d'estimation deSchiemann et al. (1971). Ceci est une indication du peu de différence qu'il existe au niveau des transformations dans les panses du Chevreuil et de la Chèvre. On semble dès lors autorisé, compte tenu des différences rapportées, à faire appel aux connaissances et données considérables de la zootechnie lors de l'estimation de la valeur nutritive de composants alimentaires destinés au Chevreuil. La densité énergétique de l'ensilage dispensé de façon exclusive (compte tenu des données de la littérature concernant la capacité d'absorption ainsi que les besoins énergétiques du Chevreuil en hiver) suffit, pour autant qu'une teneur en matières sèches de plus de 20 % soit assurée. En outre, il doit être entendu qu'un tel ensilage répond totalement, du point de vue de la physiologie alimentaire, aux besoins d'un ruminant et qu'il couvre ses besoins en eau en raison de son taux d'humidité élevé, ce qui constitue un avantage qui n'est pas négligeable.

Abstract: Résumé Des essais concernant la digestibilité de l'écorce de l'épicéa ont été conduit avec deux femelles fauve pendant les ans 1959 et 1962. Pour les essais en questions l'écorce fut gagné au cours de l'été; après être réduit en petits morceaux mélangé aux pommes de terre et tranches de raves et donné aux bêtes d'essai. Pendant l'essai les bêtes étaient dans un cage d'assimilation et désassimilation et ne recevaient aucune autre nourriture. Les coefficients de digestion trouvés confirment l'hypothèse de la grande valeur que possède l'écorce de l'épicéa.

Abstract: Résumé Il est rendu compte d'essais pratiques d'affouragement et d'observations nocturnes sur des points d'affouragement à Cerf, réalisés dans un site d'implantation stratégique de l'espèce du Nord-Ouest de l'Eifel. Au cours de trois hivers (1980–1983), on a pu recueillir des résultats concluants sur les causes de l'écorcement par le Cerf et sur leur réduction au moyen d'un rationnement équilibré. Un affouragement hivernal permet en conséquence de parer à des dégâts d'écorcement majeurs pour autant que ne soient commises certaines erreurs. Apparaît comme particulièrement importante la mise à disposition de quantités suffisantes d'aliments favorisant la rumination, étant entendu que des approvisionnements irréguliers (par exemple interruptions au cours des week-ends ou par temps défavorable) sont absolument à éviter. Une distribution se limitant à des aliments secs et peu structurés (par exemple des céréales, des aliments concentrés) est de nature non seulement à entraîner un écorcement intense mais également à affecter gravement la santé des animaux. Est à cet égard également discutable un affouragement à base d'aliments hydratés bien appétés mais peu structurés (pommes, marc de pomme, betterave fourragère) qui, malgré une teneur en fibres satisfaisante, est facilement consommé en quantité exagérée. De même, des dégâts d'écorcement apparaissent lorsque la teneur en matières fibreuses des aliments est insuffisante. Les meilleurs résultats relatifs à la prévention des dégâts d'écorcement on été obtenus par une distribution de quantités substantielles d'un ensilage composite à base de marc de pomme présentant une teneur suffisante en éléments fibreux (paille/foin) (Hartfiel 1978) et qui a été conçu pour le Cerf comme aliment complet. Différentes observations et essais ont confirmé l'affirmation fréquemment avancée suivant laquelle le Cerf est perturbé dans son alimentation régulière par suite de dérangements répétés dans les environs plus ou moins immédiats des sites d'affouragement. Les activités se déplacent alors préferentiellement vers les périodes crépusculaire et nocturne et le rythme alimentaire naturel est contrarié. Les déficits alimentaires enregistrés au cours des périodes intermédiaires conduisent à un écorcement de compensation dans les remises diurnes et dans leur voisinage.

Abstract: Résumé Les concepts à propos de l'affouragement artificiel des ongulésruminants, en particulier du Chevreuil, sont partiellement contradictoires. L'on dispose surtout de données d'Hofmann (1978, 1982),Hofmann etHerzog (1980) de même que deHofmann etKirsten (1982) qui n'ont pu cependant, pour l'essentiel, être confirmées parPheiffer (1983) etDissen (1983). L'objet des présentes recherches consistait à vérifier, chez le Chevreuil et le Mouton et grâce à la thermographie quantitative, quelle était, parmi ces deux espèces, celle qui présentait le rayonnement calorifique le plus élevé par des températures basses. Cette information est importante dans la mesure où l'on peut en déduire une estimation des besoins énergétiques du Chevreuil en hiver et, partant, de ses besoins alimentaires. Les mesures ont montré que la température moyenne au niveau de l'épiderme du Chevreuil femelle était de 1,9 °C, celle du faon de Chevreuil, 2,9 °C et celle du Mouton, 0,4 °C pour une température extérieure de −1 °C. L'adaptation du Chevreuil à de basses températures (Hofmann etHerzog 1980) est donc supérieure à celle du Mouton. Comme on sait, d'après les données dont on dispose, que les besoins énergétiques et alimentaires du Mouton augmentent sensiblement lors de mauvaises conditions atmosphériques (pluie, froid), on peut penser que cela doit certainement se vérifier également pour le Chevreuil en hiver.

Abstract: Résumé Jusqu'a nos jours aucun résultat n'a été présenté concernant le comportement d'adaption des ruminants sauvages comparé aux ruminants domestiques. Il s'agisait d'observer les paramètres de rumination et d'intrarumination après apports divers de fourrage mixte dans la ration de chaque animal. C'est pourquoi après deux périodes de fourrage, 4 recherches ont été respectivement effectuées sur les panses des daims et des moutons ainsi que des chevreuils et des chèvres (Fig. 1). Chaque groupe d'animal a reçu la même ration totale, contenant une quantité précise d'herbe et deux apports progressifs de fourrage mixte. Les recherches ont donné les résultats suivants: Comparés aux chèvres, les chevreuils possèdent un volume de rumination de 2/3 de moins (Fig. 5), comparés aux moutons, les daims de 1/3 de moins (Fig. 1). En revanche les parois de la panse des ruminants sauvages sont plus épaisses. Ils sont donc en mesure d'absorber et de fermenter de grandes quantités de fourrage comme les ruminants domestiques chaque jour. Le niveau d'acidité dans le suc de panse des ruminants sauvages était supérieur probablement à cause de leur comportement pendant le broutement et la rumination. Ils prennent leur nourriture de base en plusieurs broutements. L'apport accru de fourrage mixte dans la ration totale a donné, à l'exception des chèvres, chez les trois autres animaux, une baisse du niveau d'acidité dans la panse (Figs. 2 et 6). Chez les chèvres, la teneur en amoniaque et en acides gras volatiles dans le bol de la panse etait plus haute que chez les chevreuils (Fig. 6) tandis qu'il n'y avait pas de différences entre les daims et les moutons (Fig. 2). Ce qui donnerait à penser que chez les chevreuils les produits de fermentation passent plus rapidement dans le sang par les parois de la panse. Ils possèdent en outre, la plus grande surface relative de panse (Fig. 8). Dans la panse de chaque animal les produits de fermentation ont peu accru après apport de plus grandes quantités de fourrage mixte. Ce sont surtout les acides gras volatils tels que l'acide proprionique et l'acide butyrique qui ont augmenté dans les panses des moutons, daims et chèvres. Chez les chevreuils ce sont surtout les concentrations en acide acétrique et butyrique qui ont augmenté tandis que l'acide proprionique a diminué (Fig. 2 et 6). Ils ne se montrent que des différences minimes par ml de suc de panse en concentration protozoique entre le daim et le mouton (Fig. 3) tandis qu'une concentration beaucoup plus élevée a été découverte chez le chevreuil que chez la chèvre (Fig. 7). Une augmentation des acides protozoique a été signalée après apport d'une ration plus importante en fourrage mixte chez tous les animaux. Le taux de croissance était cependant le plus élevé chez les chevreuils. C'est probablement la raison pour laquelle la fermentation d'acide acétique a augmenté chez cette espèce. En ce qui concerne la composition de la population de ciliate des panses, les résutats ne varient guère entre chaque espèce. Chez tous les animaux, le groupe protozoique dominait les entodines responsables de la fermentation de l'amidon. La surface relative d'absorption de la panse des chevreuils était 3,7 fois plus grande que celle des chèvres (Fig. 8). Celle des daims était 1,6 fois plus grande que celle des moutons (Fig. 4) — la raison était en premier lieu leur plus grande villosité significative de la panse. L'atrium ruminis des quatre espèces possèdent une surface d'absorption particulièrement grande. En revanche dans les deux poches la surface en cm2 était la plus petite (Fig. 2 et 3). Après apport d'une ration énergétiquement plus riche on pouvait constater chez tous les animaux un rétrécissement de la surface totale d'absorption dû à une diminution significative de villosité par cm2 (Figs. 4 et 5).