ISSN:
1432-0819
Source:
Springer Online Journal Archives 1860-2000
Topics:
Geosciences
Description / Table of Contents:
Resume L'éruption de décembre 1981 à janvier 1982 qui s'ést déclenchée dans la nuit de Noël sur le flanc SE du Nyamulagira a émis la plus longue coulée historique de ce volcan (26 km). Le matériel épanché représente le plus fort taux de production de cet appareil au cours de ce siècle (280×106m3 de magma rejetés en 19 jours d'activité). Un cône pyroclastique composite a été édifié: le Rugarambiro. La lave émise est une K-hawaiite (kivite) dont la basicité décroit au cours de l'éruption (premières émissions: D.I. = 40; derniers épanchements: D.I. = 35). Cette évolution chimique se reflète sur: --la composition modale de produits; les premières émissions sont pauvres en phénocristaux ferromagnésiens (olivine + Cpx: 3%) et riches en plagioclases (12%) alors que l'inverse s'observe dans les dernières laves épanchées (olivine + Cpx : 16%; plagioclase: 1%); --la nature de minéraux qui cristallisent dans la pâte. En effet, seules les premières émissions contiennent des feldspaths alcalins, de la néphéline et des paillettes de Ti-phlogopite; --la composition des verres qui est plus évoluée dans les premières laves (D.I. 68–84) que dans les dernières (D.I. 42–61). Une stratification de la chambre magmatique du Nyamulagira est ainsi proposée; une chambre dans laquelle s'est vraisemblablement opérée une différenciation magmatique par cristallisation fractionnée. Les équilibres minéralogiques susceptibles d'être formulées en thermobaromètres permettent de situer ce réservoir magmatique aux alentours de 6–7 km de profondeur; une profondeur que nous avions déjà proposée. Les phénocristaux de bytownite, chrysolite basique, diopside et salite excédentaire en calcium charriés par la lave de l'éruption considérée rélèvent d'une paragenèse basaltique qui peut être regardée comme la marqueur d'un apport de magma basique neuf dans ce réservoir à liquide hawaiitique.
Notes:
Abstract The December 1981 — January 1982 eruption which started in the Christmas night on the SE side of Nyamulagira, gave the longest historical flow (26 km) representing the highest production rate of this volcano in this century (280×106m3 of erupted magmas in 19 days). This eruption built Rugarambiro, a composite spatter cinder-cone. The ejected lava is a K-hawaiite (kivite) whose basicity decreased during the eruption (first emission: D.I. = 40; last products: D.I. = 35). This chemical evolution is reflected by: --the modal composition of lavas. The first emissions are poor in ferromagnesian phenocrysts (olivine + clinopyroxene: 3%) and rich in plagioclase (12%); the contrary is observed in the last ejected lavas (livine + Cpx: 16%; plagioclase: 1%); --the nature of the crystallizing minerals in the groundmass. In fact, only the first ejections include alkaline feldspars, nepheline and Tiphlogopite; --the glassy phase composition which is more differentiated in the first lavas (D.I. 68–84) than in the last ones (D.I. 42–61). A stratification of the Nyamulagira magmatic chamber is proposed where magmatic differentiation has probably occurred for fractional crystallization. Mineralogical thermobarometers lead to locate this magmatic reservoir at the depth of 6–7 km that we had already hypothesized. The presence of phenocrysts of bytownite, basic chrysolite, diopside and salite indicates a basaltic paragenesis which marks a hawaiitic magma chamber feeding.
Type of Medium:
Electronic Resource
URL:
http://dx.doi.org/10.1007/BF01960542
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